Le b.a.-ba de la médecine d’Urgence : stabiliser, diagnostiquer et traiter le patient malade avant d’organiser son transfert vers une autre spécialité médicale, que ce soit en ambulatoire ou en stationnaire. Mais que se passe-t-il quand le patient ne peut pas être stabilisé avant son transfert, et que ce dernier décède aux Urgences ?
Cet aspect de la médecine d’Urgence est souvent survolé voir « mis de côté » au profit de la recherche sur les vivants, mais en réalité la mortalité nous touche tous en tant qu’urgentiste, et, avec un taux de mortalité avoisinant les 2.6/1,000, cela fait partie intégrante de notre spécialité. Il est dès lors important de comprendre le pourquoi du comment, et surtout de voir comment nous pouvons améliorer la fin de vie de nos patients, dans l’éventualité où ceux-ci venaient à décéder au sein de notre département.
L’étude suivante est une analyse rétrospective de la mortalité dans le centre d’Urgences d’un hôpital Universitaire en Suisse entre le 1er Janvier 2013 et le 31 Décembre 2016. Notre analyse a permis d’identifier plusieurs lacunes, du manque de directives anticipées a l’absence de protocole d’accompagnement thérapeutique et/ou humain lorsque la phase terminale d’un patient a été identifiée et que ce-dernier prône la mort aux Urgences.
Dans l’espoir d’ouvrir la discussion sur un sujet quasi tabou de la médecine d’Urgence, et d’intégrer les soins palliatifs au cursus de Médecine d’Urgence, nous avons choisi de publier cette étude en Open Access, et disponible en cliquant le lien suivant:
Death in the Emergency Department: A Retrospective Analysis of Mortality in a Swiss University Hospital
Afin que la discussion ne se clôture pas ici, nous sommes également en train de monter un registre européen de mortalité aux Urgences. Si vous êtes intéressé, merci de prendre contact avec nous via abcmed.ch